Au moment où paraît cette newsletter, le débat de fond sur la prostitution moderne a enfin pris son essor.
Co-fondatrice d’« Abolition 2012 », il y a bientôt deux ans, la Fondation Scelles se réjouit de voir s’ouvrir cette indispensable réflexion publique sur un fléau en pleine expansion. «Ma petite entreprise ne connaît pas la crise» chantait Alain Bashung… Que dire des profits criminels de l’entreprise tentaculaire du crime organisé de l’exploitation sexuelle mondialisée.
La mobilisation réellement sans précédent du monde associatif et les premières pierres posées par le Gouvernement en adoptant un plan national contre la traite des êtres humains, font écho au courage politique de parlementaires, représentatifs de tout l’échiquier des partis français, qui mènent le combat pour l’adoption de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Paradoxalement, l’appel indécent et pathétique lancé par une poignée d’hommes favorables au maintien d’un système favorisant les violences faites aux femmes et aux plus vulnérables a renforcé de manière spectaculaire la mobilisation de toutes celles et de tous ceux qui refusent de se résigner à voir l’univers de la prostitution banalisé.
Par son action avec l’ensemble de ses partenaires abolitionnistes, par la publication de son troisième Rapport mondial sur l’état de l’exploitation sexuelle en France et dans le monde, par l’organisation de la seconde édition des prix de la Fondation qui montrent la vitalité, chez les plus jeunes, du refus d’un système oppressif et violent, la Fondation Scelles est, plus que jamais, mobilisée.
Bonne lecture !
Yves Charpenel
1er Avocat général à la Cour de Cassation
Président de la Fondation Scelles